Merci pour les fleurs.
Les jonquilles, de chaque printemps.
Celles qui ont trois semaines d’avance a-t-il dit le sécateur à la main.
Celles qui repoussent chaque année aux mêmes endroits de son jardin.
Celles qui trônent déjà dans un vase en cristal au milieu de la table du salon,
lorsque nous arrivons pour le goûter.
Près de la tarte tatin.
Celle qui demande 15 morceaux de sucre pour faire le délicieux caramel.
Les jonquilles, qui auront poussées tranquillement, sûres et confiantes,
fières d’être cueillies le jour venu avec tant de délicatesse.
Comme chaque année.
Et avec toujours autant d’amour.
Pour elle, grand-mamie Paulette.
Les mêmes que sur les photos où je faisais encore des bulles de savon en lui tenant la main.
C’était peut-être la fête des mamies, mais c’était surtout quelques heures tous ensemble.
Des instants à observer avec les yeux des moments qu’on sait précieux.
Qu’on veut ne pas voir se fâner.
Les jonquilles sont arrivées dans notre salon ce soir.
Je vous souhaite une chouette soirée.