Pin’s mots désuets dorure à chaud sur cuir upcyclé

Des objets de rêverie

Objets poétiques – Clin d’œil, jeu de mots et art de l’inutile sensible

Il existe des objets qu’on ne saurait vraiment classer.
Ni simples bijoux, ni simple décoration. Ni tout à fait papeterie, ni vraiment objet d’ailleurs.
Des objets sans usage défini, mais dont la présence suffit à éveiller un sourire, une rêverie, une envie d’écrire.

Dans l’atelier Du vent dans mes valises, j’ai eu envie de leur faire une place à part.
Une catégorie qui ne répond à aucune fonction pratique, mais qui invite à penser autrement.
Des objets de légèreté absolue et de préciosité ordinaire, pensés comme des activateurs de rêverie, pour celles et ceux qui aiment les détours, les parenthèses, les mots comme des matières.

Des objets “Inutiles et hors d’usage” comme dans la chanson de Daniel Darc, des objets comme des clins d’oeil, qui ne servent pas à grand-chose — sauf peut-être à penser, rêver, jouer, sourire, et ça, c’est déjà beaucoup.

🎈 Des objets inutiles… donc essentiels

Quand l’usage s’efface, le sensible affleure

Ce sont des choses qui ne servent à rien — sauf à ce qui compte vraiment.
Une guirlande “nuages de mot”.
Une série de mots en voie de disparition.
Une liste sans tâche à accomplir.
Des pin’s comme des gommettes.

C’est peut-être cela, leur fonction cachée : faire place à l’émotion gratuite, à la pensée sans objectif. Ces objets n’ont pas d’utilité pratique. Mais ils ont une fonction émotionnelle, invisible, impalpable — ce sont des objets de frivolité assumée, des fragments de joie gratuite.

✍️ Inspirations : Fluxus, Queneau et l’art du pas de côté

Chez Fluxus, on disait :

L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.” 

Cette phrase, signée Robert Filliou, résume à elle seule ce qui m’anime. C’est en redécouvrant le mouvement Fluxus à travers l’exposition Pom Pom Pidou, présentée cet été au Tri Postal à Lille, que j’ai eu envie de renouer avec ces vieilles amours de l’art contemporain — celles qui m’ont marquée dès mes débuts de médiatrice, puis coordinatrice d’exposition, au sein du Frac Nord–Pas-de-Calais. Parmi les œuvres qui m’ont profondément touchées, c’est  La canne à pêcher la lune, de Robert Filliou, qui je retiens. Un bâton, une ficelle, une idée folle… et l’évidence : l’art peut surgir de presque rien, pourvu qu’il invite à rêver.

Dans l’esprit Fluxus, l’art n’est plus réservé aux galeries : il s’infiltre dans le quotidien, les gestes simples, les matières modestes. Il se fait jeu, se pare de poésie. Une canne à pêche pour la lune. Une boîte vide pleine de sens. Des formes, presque rien, mais chargées de poésie potentielle.

Tout ce que j’aime, tout ce qui me met en joie. On dirait aussi “du merveilleux dans l’ordinaire”.

J’aime aussi explorer les jeux de langage, en référence à Queneau, Boby Lapointe, Cocteau, Prévert, faire des rimes un peu gamines, les listes absurdes et les références au cinéma ou à la chanson.

📦 L’objet comme clin d’œil

Ces objets sont petits, souvent plats, toujours légers.
Ils tiennent dans un tiroir, une trousse, une lettre. 
Ils s’offrent sans occasion, s’envoient comme un sourire, se gardent comme un secret.

Ils ne servent à rien en particulier. Et c’est à mon sens ce qui les rend nécessaires.

🎁 Une invitation à jouer, à offrir, à garder pour soi

Et vous, à quoi ne servez-vous pas ?

J’ai créé cette collection pour renouer avec la joie des choses simples, poétiques, ludiques.
Des objets qui font du bien, juste parce qu’ils existent, juste pour ce qu’ils évoquent.
À collectionner, à offrir ou à garder pour soi — comme on garde un marron au fond d’une poche, un joli caillou, un mot d’enfant, une carte jamais envoyée.

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