Il y a dans chaque cartable une mémoire silencieuse. Ce n’est pas dans les cahiers qu’on la retrouve, ni dans les trousses. Mais dans les coins oubliés, là où dorment les miettes de goûters, les mots doux froissés, et les souvenirs encore vivants. Faites cette expérience de retrouver et d’ouvrir un vieux cartable, pour de vrai, ou en rêverie … .Voici un poème pour cette rentrée — pour les enfants d’aujourd’hui, et ceux qu’on a été.

Les choses les plus essentielles dans un cartable,
ce ne sont pas les crayons ou les cahiers,
ce sont tous les trésors qu’on a laissé.

Les mots doux un peu chiffonnés,
les miettes d’enfance
et les restes d’un poème qu’on sait encore réciter.

Le plus important dans un cartable finalement,
ce sont les souvenirs qu’on oublie dedans et qui resurgissent en l’ouvrant.
Comme une envolée de papillons surprises qui,
dans un bruissement d’ailes,
nous rappellent soudainement les milles baisers déposés
sur nos joues d’écolier