Voilà quelques jours déjà qu’elles me faisaient signe, ces si délicates fleurs haut perchées sur leurs robustes tiges. J’aime les pâquerettes, les bleuets et les coquelicots, les boutons d’or et les pissenlits, mais le myosotis, jusqu’ici, je n’avais pas eu envie encore de le cueillir.
On a fini par en emporter une avec nous hier, en pensant fort à Cécile.
Puis ce matin, je me suis souvenue d’un livre.
Que j’avais mis sur ma liste d’anniversaire il y une bonne vingtaine d’années ( au moins ) quand j’étais encore au collège avec une écriture ronde à l’encre rose …
j’ai espéré très fort l’avoir gardé.
Et, petit bonheur, il a résisté aux tris des 17 derniers changements de décors et de vie :).
Tout un symbole.
Un peu émue de le retrouver, c’est seulement maintenant que « je me souviens » face à ces pétales bleus magnifiques, que le langage poétique des fleurs était déjà quelque chose d’infiniment précieux pour la petite fille à laquelle je songe aujourd’hui.
Il aura fallu deux décennies pour qu’elle en fasse une partie de sa vie d’adulte
et que ça lui saute enfin aux yeux.
Il y a des choses qui prennent du temps, comme se (re)connaître.
Je vous souhaite une chouette journée d’introspection nostalgique mais bienveillante
en ce confinement de printemps.
Ici je crois qu’une nouvelle broche va bientôt éclore.